mercredi 22 février 2012

Ces années, et puis ces mots...

Parfois, (oui vous avez vu je commence mon article sans dire Bonjour !) il y a de ces mots, qui ne sortent pas... Des mots que l'on connait, que l'on à envie de dire, mais non, il ne sortent pas, il ne doivent pas sortir !


Cher Papa, j'ai 24 ans, j'ai aussi deux merveilleuses filles. J'ai un futur mari, et il y a son fils à lui aussi. Je ne veux pas les deux versions de mes parents sur le pourquoi du comment je ne t'ai pas vu toutes ces années. L'un me dit blanc, l'autre noir, je crois que c'est ça la guerre des parents divorcés. Et je connais ça, papa, avec ma première petite princesse. Alors aujourd'hui à 24 ans, on reprends ici.

On s'est retrouvé il y a maintenant un an. Tu as été dur avec moi depuis, j'ai entendu des choses qui m'ont bléssés, mais je n'ai rien dit. Je n'ai rien dit parce que dans mon coeur tu été ce papa que j'avais durant l'adolescence tant attendu. Il y a 6 mois j'ai déménagé, pour deux raisons, l'une de ces raisons c'est toi.

Depuis 1 mois, on ne se voit plus, on ne se parle plus. Et même si tu ne liras jamais cela, je le pose ici. J'en ai besoin.

Je ne te parle plus, parce que je ne trouve pas ma place auprès de toi. Et puis quand j'y réfléchit, je ne sais plus trop quelle place je veux près de toi. Quand je suis arrivé il y a un an, je t'ai imposé ma famille, et toi la tienne. Toi, tu es marié, et ta femme à deux enfants. Deux enfants de mon âge. L'un m'accepte, l'autre moins. L'un sera le parrain de Grenouillette, l'autre c'est plus compliqué. Elle est adorable ta belle-fille papa, mais je crois qu'elle a pas compris pourquoi j'arrivais comme ça ! Avec 4 autres personnes... Je comprends, ça fait beaucoup.

Papa, tu as un boulot d'esclave. Ou plutot, tu es esclave de ce beau métier. Au début je venais avec toi tous les jours, je travaillais avec toi. Et puis je me suis rendus compte que je n'ai pas pris le temps d'emmenager correctement avec ma famille, que ma maison ressemblait a un chantier permanant. Et puis que je bossais un peu pour du beurre, et que certes ca me faisait du bien au moral, je trouver une complicité avec toi, mais que non je ne voulais pas d'un père au boulot. Je voulais un père.

Hier soir, tu m'as envoyé un mail : "Coucou, j'aurais besoin de recuperer mon téléphone." Quand moi deux semaines plus tot je t'avais envoyé : "Coucou papa, j'espere que tout vas bien chez vous, ici c'est pas le moral, ça va pas trop. Pleins de bisous, j'espere que les tournées sous la neige se passent bien quand meme." Puis quelques jours plus tot encore, tu es passé devant chez moi, tu as acheté un poulet chez mon charcutier, mais tu n'es pas sorti de ta voiture me dire "coucou". Et ca m'a fait mal.

Alors Aujourd'hui, je dois venir te voir pour te rendre ton téléphone. J'ai une boule au ventre papa. Parce que cette visite va determiné la suite. Pour moi c'est noir ou blanc. Soit ca se passe bien, et tu comprends, soit ca se passe mal, et avec mon chéri je reprendrais la liberté de partir je ne sais ou.

Je ne sais pas ce que je serais capable de te dire. Je ne sais pas quels sons arriveront a sortir de petite bouche timide face à toi.

Parce que tu sais papa, depuis ma jeunesse, tu es sur un pied d'estale. Ce pied tu en es jamais redescendu, et c'est peut etre la mon problème. tu es ce père idéalisé surement. On se ressemble, on peut avoir une complicité, mais toi tu essaye de me changé... Mais papa, j'ai 24 ans, des enfants. Je fais un peu ce que je veux de ma vie, et d'ailleurs je l'ai construite sans toi ! Alors j'ai du mal d'entendre de ta bouche : "tu es mal élevée !", "tu fais rien de tes journées", "bouh ta maison est salle !" (oui tu as une femme maniaque, tu n'as rien a faire chez toi !, moi j'ai 3 enfants pas très grands, et je bosse toutes la journée pour toi !)...

Tu as promis des choses, tu ne l'as pas fait. Certes tu nous as aidé pour venir vivre ici, mais je te le rembourserais ! Je tiendrais parole... On galère en ce moment, mais t'inquiete pas papa... Moi je sais tenir mes promesses... Je suis peut être mal élevée, mais mes promesses je les tiens.

Alors je verrais, quand toi tu recupèreras ton téléphone, moi je recupererais ce que j'ai chez toi... Si ca se termine comme ça je serais l'enfant la plus triste du moment parce que j'aurais le coeur brisé de ne pas avoir fait les choses dans l'ordre. Parce qu'aujourd'hui mes enfants t'adorent, mes enfants te réclament, et que je ne saurais comment leurs dire que c'est terminé. J'ai peur, je tremble, mais il faut que je parle. J'aurais voulu ne pas être seule dans cette épreuve qui me parait à moi insurmontable.

A toi, mon chèr père. Que j'aime. Peut etre trop.
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2 commentaires:

Karine maman elfe a dit…

<3

Nat Arzhez a dit…

Je ne sais que dire...Quelle tristesse :( Bon courage ma belle♥

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